À partir de la session sur l’écologie, donnée par le Père Roméo, prêtre diocésain de Tananarivo, à Madagascar, je me suis rendu compte de la proximité entre l’écologie et l’espérance. Cette session m’a fait comprendre que l’espérance n’est pas passive ; elle est le carburant de notre action. Je suis persuadée de l’urgence de se mettre en action aujourd’hui contre la destruction de la maison commune. J’ai compris que cette action doit commencer au sein même de chaque communauté humaine.
En effet, chaque communauté des Sœurs du Cénacle de la Province de Madagascar est appelée à revisiter la profondeur de ces actions, même dans les moindres actes de la vie quotidienne. Il s’agit d’une réflexion en vue de réorganiser davantage notre environnement intérieur et extérieur en tant que cocréateurs en collaboration avec Dieu Créateur. Je suis touchée par le rappel que tous les petits gestes peuvent bâtir un monde écologique dans la vie quotidienne. Or, ces petits gestes dépendent totalement de la fidélité et de la persévérance de chacun et chacune. Comme par exemple, l’utilisation des poubelles diverses pour distinguer les déchets afin de récupérer ce qui est utile au recyclage et ainsi ne pas polluer la terre.
De plus, je me suis rendu compte de l’ordre dans la nature. C’est le désordre qui est source de toutes les destructions. Ce désordre touche toutes les dimensions de la vie. Actuellement, la nature humaine subit le changement physique, mental et spirituel causé par le mauvais choix des hommes. Puisque l’humanité elle-même est en difficulté, le reste de la Création subit inévitablement des destructions. Ce n’est pas une petite tâche d’aller refonder un monde nouveau et sain. Le pape François affirme que : « Tout est lié ». Il s’agit d’une approche systémique et radicale face au chaos. À vrai dire, le soin de la ressource humaine fait partie d’une tâche urgente pour qu’elle puisse travailler assidûment et avec plus d’attention au sein de la maison commune où elle vit. Cela me rappelle le concept d’ « écologie profonde » du philosophe Arne Næss. Pour lui, la solution doit être radicale afin de déraciner les problèmes.
Et en attendant, ce qui peut être réalisé, on peut commencer dans chaque communauté selon la réalité de chacune.
En tant que sœur du Cénacle je continue à prier :
« Que le souffle du Saint Esprit de Dieu nous guérisse et renouvelle la face de la terre ! »

Miraisoa Larissa NOMENJANAHARY rc