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F.A.Q.

Nous répondons à vos questions

Nous sommes des religieuses, c’est-à-dire que nous avons consacré notre vie au Christ par les vœux religieux. Notre vie est toute orientée vers notre mission qui est de « faire connaître et aimer Jésus Christ », selon la formule de nos fondateurs.

Notre vie est résolument apostolique, mais avec une part importante consacrée à la prière. Une vie spirituelle nourrie nous permet d’être capables d’aider les autres à approfondir leur relation avec le Christ. D’un autre côté, nous intégrons notre apostolat dans notre prière quotidienne.

Il est courant que le nom d’une congrégation religieuse catholique soit abrégé par quelques lettres. Ce sigle suit, par exemple, le nom religieux. Au Cénacle, nous signons « RC », car nous sommes Religieuses du Cénacle.

Il n’y a pas de Frères du Cénacle. Cependant, les hommes qui se sentent proches de notre spiritualité et de notre charisme peuvent intégrer l’un des groupes laïques qui partagent notre spiritualité.

Il n’y a qu’une façon d’appartenir à la Congrégation : en étant religieuse, en ayant prononcé les vœux religieux dans la Congrégation. En revanche, il est possible de partager la spiritualité et le charisme de la Congrégation sans être religieuse. Il existe divers groupes de laïcs qui forment la famille spirituelle du Cénacle, dont un groupe de femmes laiques consacrées qui prononcent elles aussi des vœux.

Au 1er août 2023, nous étions 300 Sœurs dans 12 pays sur les 5 continents.

Nous sommes présentes sur les 5 continents. En Europe : France, Italie, Angleterre, Irlande. En Amérique : États-Unis, Brésil. En Océanie : Nouvelle-Zélande, Australie. En Afrique : Madagascar, Togo. En Asie : Philippines, Singapour.

Nous n’avons pas d’habit religieux uniforme. Nous nous adaptons aux situations locales. Dans certaines régions du monde, nous portons le voile, dans d’autres nous portons des habits simples. Mais nous portons toutes la même croix, propre à la Congrégation.

Dans son itinéraire spirituel, le chercheur de Dieu peut mettre ses pas dans les pas d’un saint, un autre chercheur de Dieu qui l’a précédé et qui lui est donné en exemple par l’Église. Il est bon de demander l’intercession d’un saint et d’imiter son itinéraire spirituel.

Une relique est un support matériel à la foi mais il y a d’autres moyens de nous rendre présent le saint dans la prière. Les reliques étant rares et précieuses, nous préférons donner une image ou une prière de sainte Thérèse Couderc pour aider la prière.

Vous pouvez vous approcher d’une communauté du Cénacle. Nous serons heureuses de partager avec vous les trésors de la spiritualité de notre fondatrice, sainte Thérèse Couderc.

La Congrégation trouve son inspiration dans l’expérience de Marie au Cénacle, qui, avec les disciples enfermés après la mort de Jésus, fait mémoire de Lui, attend et espère la descente de l’Esprit et se livre à son action. Elle aide ainsi l’Église naissante à passer de la peur à l’audace.

Nos fondateurs ont fait mémoire de Jésus dans la prière et la contemplation, et, animés par une grande confiance en la Bonté de Dieu, se sont laissés façonner par l’Esprit dans le concret de leur vie et dans les événements de fondation. Sainte Thérèse Couderc, notre fondatrice, dans un écrit qu’elle a souhaité conserver, partage ce qu’elle a compris du mouvement spirituel de « se livrer ».

Dès l’origine, la spiritualité et la pédagogie des Exercices spirituels (qui mettent au centre le dialogue libre entre Dieu et sa créature) nous ont permis de vivre personnellement et dans la mission, la confiance au Père, la mémoire de Jésus et la docilité à l’œuvre de l’Esprit.

Aujourd’hui nous aussi, Sœurs du Cénacle, désirons être une communauté qui, au cœur de ce monde, vit et aide les autres à vivre un mouvement d’enracinement dans le Christ et d’ouverture à la Vie.

À la suite de sainte Thérèse Couderc, notre fondatrice, nous voyons la bonté de Dieu en toute personne, dans la création et en toute chose. Nous cherchons à conformer notre vie à la volonté du Dieu bon, qui nous aime et qui veut que nous ayons la vie en abondance (Jn 10, 10). Nous sommes attentives aux mouvements intérieurs et à la réalité de ce monde pour discerner les appels du Seigneur au quotidien et nous livrer à la conduite de l’Esprit.

Oui, Marie a un rôle particulier dans notre Congrégation. Nos Constitutions l’expriment bien : « Vivre au Cénacle c’est vivre avec Marie, c’est se laisser comme elle conduire par l’Esprit pour communiquer le Christ aux autres. Le rôle privilégié de Marie dans notre Congrégation a sa source dans les actes délibérés de nos Fondateurs qui lui ont expressément remis l’Institut. Ces actes ont influencé notre histoire et marquent aujourd’hui encore toute notre vie communautaire et apostolique. Marie au Cénacle incarne ce que tout sœur du Cénacle est appelée à être. Au Cénacle, Marie est toute attente, toute écoute dans la solitude du cœur, elle reçoit l’Esprit Saint et se livre à son action. En la regardant nous comprenons mieux la profondeur de notre vocation qui doit être un reflet de ce que nous voyons en elle. Nous célébrerons avec joie en Marie la Mère de Jésus, la Mère de l’Église, notre Mère » (n°37).

Tout au long de notre Histoire nous avons beaucoup reçu des Jésuites et nous collaborons souvent avec les Jésuites. Mais nous sommes différentes des Jésuites. Par exemple, nous ne sommes pas engagées dans des écoles.

En revanche, nous sommes Ignatiennes car notre spiritualité et notre apostolat doivent beaucoup aux Exercices Spirituels de saint Ignace. Les Exercices Spirituels sont à la base de notre formation et ils sont notre outil privilégié dans l’apostolat mais avec une tonalité qui nous est propre, en tant que femmes, inspirée de la spiritualité héritée de notre fondatrice (voir la Bonté de Dieu en toute chose et se laisser conduire par l’Esprit).

La famille spirituelle qui vit du charisme du Cénacle n’est pas seulement composée de religieuses. Il y a aussi des femmes consacrées qui, à travers leur vie quotidienne et tout en ayant une profession, s’engagent au service de Dieu et de l’Église selon le charisme propre du Cénacle. Réunies en équipes, elles font vœux de célibat, de pauvreté et d’obéissance.

Des laïcs, hommes et femmes, mariés ou célibataires, vivent aussi de la spiritualité du Cénacle, se réunissant périodiquement pour des partages de vie.

Tous mettent au centre de leur vie la prière et l’Eucharistie, se forment, et peuvent collaborer à l’œuvre des retraites et de l’accompagnement spirituel.

Nous coopérons à la mission de l’Église d’annoncer l’Évangile. Pressées par l’amour du Christ, notre service apostolique est consacré à l’éveil et l’approfondissement de la foi sous la forme des retraites, de la catéchèse, de l’accompagnement spirituel et autres ministères spirituels apparentés.

Poussées par l’amour du Christ et du monde nous désirons que l’Évangile devienne pour chacun et chacune une source de vie. Pour cela, dans notre apostolat, nous cherchons à rejoindre toute personne ouverte à la rencontre, spécialement ceux et celles qui sont en recherche d’un davantage dans leur vie. Dans le dernier chapitre général « nous nous sommes senties appelées à prêter une attention particulière aux femmes, aux jeunes, et aux personnes aux périphéries de l’Église et de la société, ainsi qu’à celles qui sont sans religion ou d’autres religions »

Toute cela sans cesser de faire connaître et aimer le Christ aux chrétiens, en particulier à toute personne désireuse d’être accompagnée dans la croissance de sa foi et dans le discernement de la volonté de Dieu dans sa vie. Individuels, enfants, prêtres, religieux, groupes, familles, aumôneries….

Dans nos centres spirituels, il est possible de dormir sur place pour une retraite spirituelle individuelle ou de groupe de plusieurs jours.

Faire une retraite, c’est se mettre en retrait de sa vie quotidienne pour écouter Dieu, soi-même et la réalité, dans le but de grandir dans la communion avec Dieu et mettre de l’ordre dans sa vie.

Les Exercices Spirituels, nés de l’expérience spirituelle de saint Ignace de Loyola, offrent des moyens pour bien vivre cette expérience. Pendant une retraite, la personne est invitée à prier à partir de l’Ecriture, à contempler la vie de Jésus et à s’en laisser toucher. Les mots, les images, les récits qui font l’objet de sa prière produisent en elle des pensées, des sentiments et des réactions, en résonnance avec sa vie. Par l’accompagnement personnel et l’introduction au discernement spirituel le retraitant est aidé à comprendre l’origine et la signification de ce qui habite et bouge au plus profond de son cœur.  Il peut ainsi grandir en liberté, se situer face aux appels qu’il entend de Dieu et poser des choix personnels.

Pour ceux qui ne peuvent pas se libérer plusieurs jours, il y a aussi des propositions pour vivre les Exercices Spirituels dans la vie ordinaire.

Prenez contact avec la communauté la plus proche de chez vous. Vous trouverez les coordonnées sur la carte présente sur notre site.

L’accompagnement spirituel est un engagement dans la durée avec des rencontres périodiques. La régularité est importante car elle permet de suivre la croissance spirituelle. Elle est à déterminer ensemble. Cela peut être une fois par mois, par exemple. Chaque rencontre devrait être préparée pour que j’arrive en sachant ce que je vais dire. Elle dure en moyenne une heure.

La personne qui accompagne est une personne de prière qui a reçu une formation spécifique à l’accompagnement. Elle a pour premier rôle d’écouter de façon bienveillante une relecture de vie et une relation à Dieu. Elle pourra ensuite aider par des questions et des suggestions, à reconnaître ce qui se passe en moi et à identifier la présence de Dieu dans ma vie. Elle peut aussi proposer des manières de prier. Elle n’est pas là pour dicter mon chemin mais pour cheminer avec moi, à l’écoute de l’Esprit Saint dans le respect de la liberté.

L’accompagnement a pour but de m’aider à grandir humainement et spirituellement.

L’accompagnement est basé sur une relation de confiance, dans laquelle l’accompagné doit se sentir libre de parler et donc à l’aise. Si tel n’est pas le cas, il ne faut pas hésiter à demander à changer d’accompagnateur. Parmi nos Sœurs, chacune a des dons particuliers. Vous trouverez bien la Sœur avec laquelle vous vous sentirez à l’aise de cheminer sous le regard de Dieu. Dans certains centres spirituels nous avons aussi des collaborateurs laïcs formés à l’accompagnement.

Tout ce qui touche à la vie spirituelle n’a pas de prix. Cependant, notre apostolat est notre activité quotidienne, ce qui ne nous laisse pas le temps pour une activité professionnelle régulière rémunérée. Afin d’offrir un service de qualité aux personnes qui nous sollicitent, nous prenons le temps de nous former et d’acquérir une vraie compétence. Aussi, nous avons besoin de la participation financière de tous, qu’elle soit petite ou grande, pour nous permettre de vivre et de continuer à nous former. Parfois, certains dons nous aident à proposer également notre apostolat à ceux et celles qui ont moins de moyens.

Oui. Notre participation à la mission de l’Église s’exprime aussi dans la prière. Nous confions particulièrement à l’intercession de sainte Thérèse Couderc les intentions qui nous sont données. Certaines de nos communautés portent particulièrement cet apostolat de la prière.

La collaboration à notre mission peut prendre diverses formes : il est possible de se former pour animer avec nous des propositions ou des retraites, ou encore pour accompagner ; il est également possible de donner du temps pour accueillir des personnes ou des groupes qui viennent dans nos centres spirituels, d’aider à la comptabilité, et tant d’autres choses encore… en fait, beaucoup de talents sont utiles à notre mission !

Vous pouvez aussi nous aider par un don pour permettre à nos communautés de vivre mais aussi de faire profiter de notre apostolat des personnes qui n’ont pas les moyens de participer financièrement à nos activités. Enfin, vous pouvez nous soutenir par la prière.

La vie consacrée est un don de Dieu à l’humanité qui se manifeste de diverses manières (vie religieuse, instituts séculiers, sociétés de vie apostolique, vierges consacrées, nouvelles formes…). Dans chacune de ces formes, des hommes et des femmes approfondissent la consécration baptismale et font profession des conseils évangéliques, choisissant de les vivre d’une manière semblable à celle de Jésus. Les traits caractéristiques de sa personne et de son amour (chasteté, pauvreté, obéissance) acquièrent ainsi une visibilité particulière et constituent un témoignage fécond de l’Évangile.

Traditionnellement, les religieux et les religieuses professent publiquement les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. Ils s’engagent à vivre d’une manière particulière, proche de celle choisie par Jésus, les conseils évangéliques qui s’adressent à tous les chrétiens. Par la chasteté, ils s’engagent à une vie de célibat pour aimer Jésus-Christ avec un cœur sans partage et s’ouvrir à un amour gratuit et universel pour tous les frères et sœurs, en particulier les plus pauvres et ceux qui souffrent. La pauvreté est vécue dans une relation de confiance dans la sollicitude aimante de Dieu le Père, comme une liberté du cœur par rapport aux biens matériels, le partage avec les plus démunis et la lutte contre les diverses formes d’injustice. L’obéissance est vécue dans un dialogue authentique et confiant avec les responsables, comme une participation loyale au discernement de la volonté de Dieu et comme une disponibilité pour la mission – que ce soit dans le quotidien ou au moment de recevoir un envoi particulier.

La vocation est un appel du Seigneur capable de nous mettre en mouvement et d’orienter toute notre vie. Elle nous saisit et nous façonne lorsque, en accueillant le regard aimant de Dieu sur nous-mêmes et sur le monde, et en dialoguant avec Lui, nous laissons émerger et résonner en nous notre désir le plus profond. La vocation est source de liberté, de plénitude, de joie et conduit au choix d’un chemin de vie particulier pour aimer et vivre l’Évangile à la suite du Christ dans le monde d’aujourd’hui.

On découvre sa vocation dans la prière et dans la relation avec le Seigneur. Il est donc important de consacrer du temps à l’écoute de la Parole de Dieu et à un dialogue confiant avec Lui, où l’on accueille Son regard sur soi, sur sa propre vie et sur le monde. Il est également essentiel d’observer quand nous nous sentons vraiment nous-mêmes, libres, dynamiques, et « capables » d’aimer. Relire notre prière et ces situations de vie avec l’aide d’un accompagnateur ou d’une accompagnatrice spirituel(le) nous donne des indications précieuses pour discerner notre vocation.

Pour reconnaître l’appel à la vie religieuse, il est fondamental d’écouter les mouvements du cœur et leur déploiement dans le temps. Que suscite en moi, dans la prière et dans les moments où je me sens proche de Dieu, la perspective de me consacrer à Lui par les vœux de chasteté, pauvreté et obéissance, de vivre en communauté, de me donner aux autres de l’une des nombreuses manières dont Jésus s’est approché de son prochain ?

Si je me sens interpellée au plus profond de moi, si je ressens une certaine attirance, malgré des résistances, si, avec le temps, je sens naître en moi un courage qui me pousse à affronter mes peurs, si je suis habitée par une paix et une joie ancrées dans la réalité, je peux prendre les moyens pour approfondir le chemin de discernement.

Pour discerner sa vocation, il est fondamental d’avoir une vie authentique de prière et de ne pas cheminer seul(e). Un accompagnement spirituel est très profitable pour reconnaître et interpréter les mouvements du cœur et pour trouver des moyens pour avancer vers une décision. Par exemple à un certain moment il pourrait être bon de vivre une retraite selon les Exercices Spirituels de Saint Ignace.

Parfois il pourrait également être aidant de faire (et de relire) des expériences concrètes (par exemple un stage dans une communauté), qui, en mettant en contact avec une réalité particulière, offrent des éléments précieux pour le discernement.

Il peut être utile aussi de se tourner vers le service des vocations de son diocèse et de vérifier s’il existe des propositions pour cheminer avec d’autres jeunes qui se posent des questions sur leur vocation.

Si tu connais une sœur du Cénacle, tu peux t’adresser à elle. Elle te donnera les renseignements nécessaires. Si tu n’en connais pas, tu peux prendre contact avec la communauté la plus proche (vois où nous sommes sur la carte présente sur ce site).

Il n’y a pas de modèle-type de Sœur du Cénacle. Ce qui fait la richesse de notre Congrégation est la diversité de nos caractères, de nos dons et de nos expériences de vie.

L’entrée au Cénacle est le fruit de la convergence du discernement personnel de la personne et de celui de la Congrégation, qui reconnaissent les signes d’un appel à ce mode de vie particulier. La profondeur du désir de suivre le Christ et de se donner totalement à Lui, la compréhension intérieure de l’esprit et de la mission du Cénacle ainsi que l’attirance pour ce charisme sont très importants. Il est également nécessaire d’avoir la disponibilité pour recevoir la formation nécessaire à l’intégration dans la Congrégation. Il faut aussi avoir le désir et les qualités humaines requises pour vivre la mission en communauté dans le monde d’aujourd’hui et dans une Congrégation internationale.

Le processus de discernement pour l’entrée au Cénacle se déroule selon la méthodologie de la spiritualité ignatienne. Les étapes concrètes peuvent varier en fonction des personnes et du contexte.

La première phase a pour objectif la connaissance réciproque. La femme qui sent une attraction pour le Cénacle passe du temps dans une ou plusieurs communautés, dialogue avec les sœurs, partage la vie de prière et, dans la mesure du possible, participe à la mission apostolique. La relecture de ces expériences et leur impact intérieur permettent de déterminer les prochaines étapes à suivre. Lorsque le moment est propice, la personne est mise en contact direct avec la supérieure provinciale à laquelle elle peut exprimer son désir d’entrer au Cénacle.

La formation au Cénacle se déroule selon les étapes traditionnelles prévues dans la vie religieuse : le postulat (6 mois à 2 ans), période d’approfondissement de la connaissance réciproque ; le noviciat (2 ans), véritable introduction à la vie religieuse et préparation à la consécration par les premiers vœux ; la période de la profession temporaire (5 à 9 ans), temps de formation intellectuelle, apostolique et pratique, qui se conclut par le Troisième An. Au cours de ces derniers mois, toutes les activités sont suspendues pour se consacrer, avec l’accompagnement d’une sœur, à la prière et à l’approfondissement du charisme, en vue de l’incorporation définitive par la profession perpétuelle. Durant cette dernière année, on vit habituellement une retraite de 30 jours et un stage dans une communauté d’un pays différent du sien. Après l’engagement définitif, la sœur ne cesse de se former, mais entre dans un processus de formation permanente, nécessaire pour rester profondément enracinée dans le Christ et se mettre au service des hommes et des femmes de notre temps.

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Spiritualité

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Justice et écologie

Publications

« Le Seigneur a fait pour moi des merveilles »

Sr Rufine

L’expérience internationale a ouvert mon cœur et mon esprit à vivre la diversité et l’interculturalité. Cette expérience est un cadeau de Dieu pour moi afin que je puisse goûter profondément la richesse culturelle. Je suis restée 11 jours à Rome, le temps s’est passé très vite. J’ai vécu cette expérience avec liberté et j’ai découvert que Rome est riche de l’histoire chrétienne comme celle de Pierre et Paul, des martyrs, de Saint Ignace, ainsi que des différents monuments romains.

Quand je suis entrée au Vatican, dans la basilique Saint-Pierre, j’ai vu de nombreux autels et chaque autel avait une messe ; cela me rappelle le « se livrer » de sainte Thérèse Couderc : elle a entendu le son de la cloche et a vu plusieurs autels où le sang de l’agneau coulait sur chaque autel. J’ai aussi participé à la messe dans la chapelle où on voit clairement le trône de Saint-Pierre. J’ai vécu cela avec une grande joie intérieure et une foi profonde. Tout cela me pousse à rendre grâce à Dieu.

Aux Trois Fontaines où Saint Paul a été martyrisé, la tête de Saint Paul a rebondi trois fois sur le sol. Ce Saint a beaucoup souffert mais n’a pas eu peur, il était prêt à mourir dans la foi. Je suis très touchée par cette attitude de Saint Paul et cela m’a fait penser qu’il y a de la souffrance à endurer dans la vie et après la souffrance, c’est la vraie vie. Le martyr Saint Paul m’a aidé à m’attacher au Christ et a renforcé ma foi.

En ce qui concerne saint Ignace de Loyola, j’ai visité sa chambre, l’endroit où il a écrit les Exercices Spirituels. Ce qui m’a beaucoup touché, c’est que sa chambre est très étroite, simple, ce qui signifie qu’en le voyant, je me suis dit que c’est un signe de sa sincérité de vie et de son détachement total des richesses terrestres. Pour toutes ces découvertes, je ne cesse pas de rendre grâce à Dieu qui m’a montré ses merveilles.

À Versailles, j’ai vécu avec la communauté durant 1 mois. Cela est un don de Dieu. Ce qui m’a touché c’est qu’il y a beaucoup de types d’animation spirituelle dans ce Centre. Je suis très heureuse parce que la communauté m’a permis d’assister à quelques animations comme celle de « goûter et partager la parole de Dieu », « Matinée Spirituelle », « Week-end spirituel » et « lectio Divina ». Dans tout cela, j’ai ouvert mon cœur, mon âme et mon esprit pour accueillir des fruits.

L’organisation communautaire qui donne place à la prière ensemble a ancré mon cœur dans le Christ ; le partage profond avec foi et confiance de chacune pendant la prière partagée tout le dimanche m’a permis de vivre l’expérience de la communauté des disciples avec Jésus. J’ai participé aussi à la vie courante. J’ai reçu beaucoup de choses qui m’aident à vivre ma vocation dans la vie à Versailles.

À Lyon, lieu historique de notre Congrégation, j’ai reçu beaucoup de grâce. Ce qui m’a touchée c’est la chambre de Sainte Thérèse Couderc qui m’a fait comprendre son humilité, son silence, son « se livrer », sa simplicité. Dans sa chambre j’ai vu les objets qu’elle a utilisé : aiguille, ciseau, linge, bout de papier avec des paroles de Dieu … je suis convaincue que c’est dans la vie quotidienne qu’on trouve la vraie vie, le vrai bonheur qui donnent la vie éternelle.

A Lalouvesc, quand je suis entrée à la basilique Saint Régis, je sens que le corps de Mère Thérèse accueille toutes les personnes qui viennent dans cette basilique. Je suis touchée quand j’ai vu la Bonté sur le visage de sainte Thérèse Couderc, son amour infini, sa simplicité, son cœur grand comme le monde…

J’ai confirmé mon offrande avec Mère Thérèse à Notre Dame D’Ay.

C’est un cadeau aussi que j’ai pu visiter la maison natale de Mère Thérèse au Mas. J’ai pu y rester quelques jours. C’est un miracle pour moi que cette maison est encore là. J’ai pu imaginer les qualités de la famille de Mère Thérèse : sociable, chrétienne et solidaire.

Je te rends grâce mon Dieu de m’avoir appelée et choisie. Je suis également reconnaissante à toute la Congrégation qui m’a permis de vivre cette expérience,

J’ai reçu beaucoup de merveilles qui marquent ma vie.

À la basilique Saint Paul à Rome

Je garde beaucoup de choses sur la vie de Mère Thérèse, mais je veux dire tout simplement que mon contact avec elle ravive en moi le désir de vivre davantage la simplicité de notre fondatrice et de son amour de prière. Que cela m’aide à aimer chacune de mes sœurs quelques soient leur limite, à aimer également toutes personnes, spécialement celles que je rencontre dans la mission que la Congrégation me confie.

Mon expérience interculturelle

Sr Lucie

La première chose qui m’a frappé c’est l’accueil chaleureux des sœurs, avec tous les gestes d’amour exprimé partout même dans la chambre. Cela m’a donné beaucoup de joies.

Cette expérience m’a fait sentir que je suis précieuse aux yeux de Dieu et que je dois toujours être heureuse de la grâce qu’il me donne chaque jour.

A Rome, ma visite des tombeaux des martyrs m’a touché. J’étais spécialement frappée par l’histoire de Pierre.  J’ai senti que Pierre était une personne simple qui n’avait pas beaucoup de connaissances intellectuelles, mais il est devenu Saint. Je suis convaincue que je ne dois pas attendre pour devenir un grand expert pour pouvoir faire ma mission. C’est ma capacité d’utiliser ce que Dieu me donne qui est la plus importante.

En France, les moments les plus forts pour moi ce sont nos jours à Lalouvesc, là où j’ai vu directement la corp de Mère Thérèse dans la basilique de Saint Jean François Régis. J’étais également très heureuse de découvrir l’ancienne place de la châsse dans notre maison source. Les nombreux souvenirs laissés par Mère Thérèse et Père Terme, François Régis sont précieux pour moi. Les objets spirituels m’ont fait comprendre leur manière d’aider les autres et leur bon esprit en aimant tout le monde.

J’étais touchée par le lien entre St François Régis et Mère Thérèse. J’ai trouvé de bons souvenir de Mère Thérèse dans le Musé de Saint François Régis.

À la basilique Saint Paul à Rome

Je garde beaucoup de choses sur la vie de Mère Thérèse, mais je veux dire tout simplement que mon contact avec elle ravive en moi le désir de vivre davantage la simplicité de notre fondatrice et de son amour de prière. Que cela m’aide à aimer chacune de mes sœurs quelques soient leur limite, à aimer également toutes personnes, spécialement celles que je rencontre dans la mission que la Congrégation me confie.

Un mois avec la communauté de Toulouse

Marie Claudine

J’ai..

À chaque prière communautaire, celles qui ne peuvent pas être présentes à cause de leur engagement apostolique ou autres raisons ne sont pas oubliées. J’ai senti une vraie communion de cœur dans notre prière. J’ai également goûté les temps de prière avec les jeunes « Céna club », ainsi que la prière partagée chaque mercredi.

Ilna

J’ai découvert le Cénacle en janvier 2023 sur invitation de Noémie.

En effet, ce fut une période où j’étais très dépressive et je n’avais goût ni à la fête ni à rien. Ainsi, sur insistance de mon cher époux on s’y était rendu.  Dieu est simplement merveilleux.  Il m’a redonné la force, l’espoir et le goût à la vie fraternelle suite à l’accompagnement de la sœur Lydia.

 

A l’occasion, mon époux et moi avions découvert la fraternité et nous l’avons intégrée avec joie. Cette joie ne cesse de grandir avec les rencontres et surtout avec l’engagement.

Merci à Dieu tout puissant.

Qu’il comble la vie des sœurs du Cénacle.

Michèle

J’ai rencontré les sœurs Laurence et Simone à Zinvié (Bénin) chez les sœurs Clarisse, auprès de qui j’étais venue faire une retraite de 3 jours en février 2019.

Le dimanche au cours de la messe, le prêtre les avait publiquement remerciées pour le travail d’accompagnement qu’elles ont accompli auprès des novices de la communauté. À la sortie, je me dépêche de les rattraper pour en savoir plus sur l’accompagnement et j’ai ainsi reçu les prospectus du Cénacle de Vogan.

Quelques mois plus tard j’ai programmé ma 1ere retraite au Cénacle et j’ai aimé l’accompagnement. Chaque année, je viens au Cénacle pour diverses retraites et j’en sors toujours plus vivifiée à vivre la spiritualité ignatienne.

J’ai découvert le programme de formation FAS (Formation à l’accompagnement spirituel) et m’y suis inscrite, tout en suivant le programme d’Initiation Théologique et Pastorale de Cotonou. J’y ai rencontré Narcisse qui y était déjà un an plus tôt. Lors d’une retraite de 8 jours à Vogan, je croise encore Narcisse et l’idée de faire quelque chose à Cotonou commence à faire son chemin en moi. J’ai appelé Narcisse et lui fit part de mon idée. Il m’informe alors que l’idée est déjà en cours de réalisation avec des amis qui avaient déjà fait le cheminement et qui souhaitent une continuité des fruits de ce cheminement. C’est ainsi que commence une série de rencontres, souvent à Vogan ou à l’EITP et après auprès des membres de la Fraternité naissante. J’ai été émerveillée de découvrir des personnes qui partageaient les mêmes valeurs de partage et j’ai décidé de m’engager encore plus pour vivre les valeurs du Cénacle. Cet engagement a été concrétisé à la Pentecôte 2024. Merci Seigneur pour tes merveilles.

Acte d'offrande

Seigneur Jésus, je m’unis à votre sacrifice, perpétuel, incessant, universel. Je m’offre à vous pour tous les jours de ma vie et pour chaque instant du jour, selon votre très sainte et très adorable volonté.

Vous avez été la victime de mon salut, je veux être la victime de votre amour.

Agréez mon désir, acceptez mon offrande, exaucez ma prière : que je vive d’amour, que je meure d’amour et que le dernier soupir de mon cœur soit un acte du plus parfait amour.

Ainsi soit-il

Bonté

J’ai eu il y a quelques jours une vue qui m’a bien consolée.

C’était pendant mon action de grâce que je fis quelques réflexions sur la bonté de Dieu, et comment ne pas y penser dans ces moments-là, à cette bonté infinie, bonté incréée, source de toutes les bontés ! et sans laquelle il n’y aurait aucune bonté ni dans les hommes, ni dans les autres créatures… J’étais extrêmement touchée de ces réflexions, lorsque je vis écrit comme en lettres d’or ce mot Bonté que je répétais depuis longtemps avec une indicible douceur. Je le vis, dis-je, écrit sur toutes les créatures animées et inanimées, raisonnables ou non, toutes portaient ce nom de bonté, je le voyais même sur la chaise qui me servait de prie-Dieu. Je compris alors que tout ce que ces créatures ont de bon et tous les services et les secours que nous recevons de chacune d’elles est un bienfait que nous devons à la bonté de notre Dieu, qui leur a communiqué quelque chose de sa bonté infinie, afin que nous la rencontrions en tout et partout.

Mais tout ce que je vous dis là n’est rien ; si je pouvais vous dire quelque chose de ce que j’ai éprouvé dans ce moment-là, à la bonne heure, mais impossible de le rendre, ce qui est Divin ne se rend pas. Seulement, je ne m’étonne plus que les saints fussent ravis à la vue de cette bonté que tant d’âmes connaissent si peu ; cette impression m’a duré plusieurs jours pendant lesquels je ne pouvais prendre de goût à rien qu’à ce que j’avais vu et éprouvé.

 

Lettre de Mère Thérèse Couderc à Mère de Larochenégly, Supérieure générale, 10 août 1866 (extrait)

Se livrer

Dimanche 26 juin [1864]
« Déjà plusieurs fois Notre-Seigneur m’avait fait connaître combien il était utile pour l’avancement d’une âme qui désire sa perfection de se livrer sans réserve à la conduite de l’Esprit Saint. Mais ce matin il a plu à sa divine Bonté de m’en donner encore une vue toute particulière. Je me disposais à commencer ma méditation lorsque j’ai entendu le son de différentes cloches qui appelaient les fidèles à l’assistance aux divins Mystères. Dans ce moment, j’ai désiré m’unir à toutes les messes qui se disaient et ai pour cela dirigé mon intention afin d’y participer. Alors, j’ai vu d’une vue générale, tout l’univers catholique et une multitude d’autels où s’immolait en même temps l’adorable Victime. Le sang de l’Agneau sans tache coulait en abondance sur chacun de ces autels qui m’apparaissaient environnés d’une fumée fort légère qui s’élevait vers le ciel. Mon âme était saisie et pénétrée d’un sentiment d’amour et de reconnaissance à la vue de cette satisfaction si abondante que Notre-Seigneur offrait pour nous. Mais j’étais aussi dans un grand étonnement de ce que le monde entier n’en était pas sanctifié. Je demandai comment il se faisait que le sacrifice de la Croix n’ayant été offert qu’une seule fois ait été suffisant pour racheter toutes les âmes, et que, renouvelé tant de fois, il ne suffit pas à les sanctifier toutes. Voici la réponse que j’ai cru entendre : Le sacrifice est sans doute suffisant par lui-même, et le sang de Jésus-Christ plus que suffisant pour la sanctification d’un million de mondes, mais les âmes manquent de correspondance et de générosité. Or, le grand moyen d’entrer dans la voie de la perfection et de la sainteté, c’est de se livrer à notre bon Dieu.

Mais qu’est-ce que “se livrer” ? Je comprends toute l’étendue du sens de ce mot : se livrer, mais je ne puis l’expliquer.
Je sais seulement qu’il est très étendu, qu’il embrasse le présent et l’avenir.

Se livrer, c’est plus que se dévouer, c’est plus que se donner, c’est même quelque chose de plus que s’abandonner à Dieu.
Se livrer enfin, c’est mourir à tout et à soi-même, ne plus s’occuper du moi que pour le tenir toujours tourné vers Dieu.
Se livrer, c’est encore ne plus se chercher en rien, ni pour le spirituel, ni pour le temporel, c’est-à-dire ne plus chercher de satisfaction propre mais uniquement le bon plaisir divin.

Il faut ajouter que se livrer, c’est aussi cet esprit de détachement qui ne tient à rien, ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour le temps, ni pour les lieux. C’est adhérer à tout, accepter tout, se soumettre à tout.
Mais on va croire peut-être que cela est bien difficile à faire. Qu’on se détrompe, il n’y a rien de si facile à faire et rien de si doux à pratiquer. Le tout consiste à faire une seule fois un acte généreux, en disant avec toute la sincérité de son âme : “Mon Dieu, je veux être tout à vous, daignez accepter mon offrande.” Et tout est dit. Avoir soin désormais de se tenir dans cette disposition d’âme et ne reculer devant aucun des petits sacrifices qui peuvent servir à notre avancement dans la vertu. Se rappeler que l’on s’est livré.

Je prie Notre-Seigneur de donner l’intelligence de ce mot à toutes les âmes désireuses de lui plaire, et de leur inspirer un moyen de sanctification si facile. Oh ! si l’on pouvait comprendre à l’avance quelles sont les douceurs et la paix que l’on goûte quand on ne met pas de réserve avec le Bon Dieu ! Comme il se communique à l’âme qui le cherche sincèrement et qui a su se livrer. Que l’on en fasse l’expérience et l’on verra que c’est là où se trouve le vrai bonheur que l’on cherche en vain sans cela.

L’âme livrée a trouvé le paradis sur la terre, puisqu’elle y jouit de cette douce paix qui fait en partie le bonheur des élus. »