En ce temps extraordinaire de Pâques, en tant que sœur de la Congrégation et Conseillère Générale, il me semble que le Christ ressuscité a voulu utiliser le magnifique don de soi que le Pape François a vécu jusqu’au bout pour laisser l’Église et le monde avec le souffle coupé. Ceci a laissé place à un plus grand émerveillement devant la simplicité, l’humilité, la gratitude et la sainte grandeur de l’hommage qui lui a été rendu lors de la visite de son corps et de ses funérailles, qui continuent à résonner en moi, comme le carillon des cloches de Saint-Pierre…
Je suis émue que nos cinq sœurs qui se préparent à prononcer leurs vœux perpétuels aient pu se joindre aux membres de notre communauté du Généralat pour être présentes à Rome et vivre ces expériences inoubliables. Je m’émerveille de voir comment les valeurs et les positions courageuses de François concernant la synodalité, l’écologie et la présence aux marginalisés ont trouvé leur expression dans nos Actes du Chapitre 2022, d’une manière qui devient de plus en plus claire et profonde pour nous, en tant que Congrégation, au fil du temps.
En tout cela, je médite la présence insaisissable et tangible du Christ ressuscité, qui ne cherche jamais à s’imposer, mais à marcher avec nous et à se révéler de manière surprenante, souvent lorsque nous nous y attendons le moins. Alors qu’il nous réconforte dans la perte d’un leader aussi courageux et inspirant, il nous appelle non seulement à admirer l’héritage de François, mais aussi à le reprendre à notre compte. En tant que peuple du Cénacle, le Christ ressuscité nous incite à nous joindre à Marie pour prier afin que l’Esprit illumine le Conclave et pour accueillir notre nouveau Pape et ce temps de nouvelle naissance dans la vie de l’Église en tant que « Pèlerins d’Espérance ».
Kathryn Madden, r.c.