À Manrèse (basilique de Sainte-Maríe, la Seu), devant le panneau central du retable du Saint-Esprit de Pere Serra (v. 1394) représentant la Pentecôte
Ton Jour les a touchés
Ils viennent de naître
et bougent de cette
vie toute neuve.
Dans la fête vacillante
de Ta promesse
Ils sont entrés.
Sur eux,
S’attarde Ta lumière
étale comme une musique.
Ils ont eu vent de Toi
Et les voici
qui rougeoient comme
braises.
Aux heures les plus
sombres
c’est le signe
d’une Femme enceinte
que Tu donnes
Toi, Dieu qui es aussi
Femme, infiniment (Jn 16)
Tout repose sur l’acceptation
par une femme de patience
désirante
de délivrer la vie
qu’elle a reçue de Toi.
Être hébergé
dans cette Demeure attentive !
Marie de Parole et d’Esprit
La chair et le livre racontent
la nécessaire transhumance et les contrées aux confins du monde
L’hospitalité des yeux, des mains, des corps,
célèbre la foi en ce Vivant Absent.
À ceux qui T’ont reçu, Tu as donné de naître.
Naître… cet appel ou ce désir tant de cœurs l’ont roulé
au gré de leurs autans
Mais, enfin, l’expérience de croire est naissance.
Elle est expérience mariale.
Marie récapitule en sa personne tous les rescapés de la foi
et ses explorateurs,
ceux qui, justement, sont le reste, et le commencement.
Des hommes et des femmes ont été faits, par Toi l’Envoyé
d’ardents buissons et des pages enivrées de Ta Parole.
Nous serons mémoire de Toi, ainsi, jusqu’à la fin
En gestes et mots toujours inaugurés
Nous grefferons notre réponse à Ta Parole ouverte.
Sr Ghislaine Côté r.c.
Le Cénacle – fondements christologiques et spiritualité, Paris, Beauchesne, p. 416-417
NB : le titre n’est pas de l’auteur