Je suis arrivée au centre de spiritualité Ignatius d’Atlanta dimanche après-midi, impatiente d’accompagner quatre femmes dans leurs retraites individuellement accompagnées de cinq jours. Lorsque j’ai découvert que l’une d’elles ne parlait que le français, la langue maternelle au Congo, j’ai demandé aux autres responsables de la retraite si elles parlaient français. Hélas ! Aucune d’elles ne parlait ni ne comprenait le français. J’ai donc prié le Saint-Esprit pour pouvoir converser en français avec Emma du mieux que je pouvais.
Notre première séance, lundi matin, m’a surprise par un « miracle » inattendu. Immédiatement après notre prière, Emma a sorti son téléphone portable de son sac et a commencé à me montrer comment l’IA (intelligence artificielle) nous permettrait de converser. Croyez-le ou non, c’était vrai ! L’IA nous a permis de communiquer efficacement et sans difficulté. Lorsqu’Emma parlait, l’IA traduisait ses mots en anglais. Lorsque je parlais, l’IA traduisait les miens en français. Je n’en croyais pas mes yeux en lisant les traductions sur l’écran du téléphone ! Avec l’aide de l’IA, la conversation entre Emma et moi tournait autour de sa prière, de ses expériences, de ses émotions et de ses réflexions. Le tout dans le calme et le confort, dans une atmosphère calme et contemplative.
J’ose admettre que l’IA m’a rappelé la puissance de la prière et l’universalité de la grâce de Dieu, qui transcende les barrières linguistiques. Cela m’a montré de façon efficace que l’IA pouvait être un outil précieux de communication. Bien que je ne fusse, au départ, pas heureuse de l’utiliser, je commence maintenant à voir ses avantages.
Je me demande quel impact l’IA pourrait avoir sur nos vies et notre apostolat. Peut-être qu’un jour nous accompagnerons dans leur cheminement spirituel des personnes au-delà de nos frontières, indépendamment de leur langue maternelle et de la nôtre. Alléluia !